En juillet 2019, le conseil d’administration de la Caisse nationale de la sécurité sociale avait pris la décision d’augmenter le remboursement de l’AMO notamment des dispositifs médicaux, des soins ambulatoires et des frais d’hospitalisation, à partir du 1er janvier 2020.

Toutefois, cette mesure n’est jamais entrée en vigueur, puisque le texte en question n’a toujours pas été publié au Bulletin Officiel (BO). Le cadre législatif consistait à augmenter le taux de remboursement des dispositifs médicaux à hauteur de 100%, et ceux des frais d’hospitalisation à 80% en faveur de près de 26% de la population marocaine, soit 9,1 millions de personnes en 2017, selon des chiffres annoncés par l’ACAPAS en 2019.

Mais, pourquoi le texte régissant cette mesure tarde à entrer en vigueur ? Selon Dr Rachid Choukri, Président d’honneur du syndicat national des médecins généralistes, il « y a des lois qui passent comme des lettres à la poste et d’autres qui vont traîner parce qu’il y a des lobbys derrière ».

« Quand un gouvernement veut qu’une loi passe, elle passe, quand il ne veut pas, il s’en moque, il a d’autres priorités et la loi reste dans les tiroirs. Parfois même elle attend le gouvernement suivant, c’est classique dans tous les pays du monde. Il y a des lois qui sont passées et dont on n’a même pas entendu parler. Et il y en a qui sont cruciales, importantes pour la population et pour l’avenir économique du pays, mais qui traînent dans les tiroirs parce que ça n’arrange pas les lobbys qui pèsent lourd au niveau du Parlement », a déclaré Dr. Choukri.

Et d’ajouter dans ce sens: « pour qu’une loi passe, il faut que le groupe qui la porte soit assez tenace et crie très fort pour vaincre les lobbys. Il y a des lois qui passent vite, parce que les groupes qui les votent y trouvent leur compte. C’est clair, on ne va pas se voiler la face. Pour le cas de la mesure de l’AMI, si ça traîne, c’est que la CNSS ne met pas le poids qu’il faut, et que le ministère de la Santé doit défendre, soit le lobby qui est en face et très puissant, et ça l’arrange que la situation reste comme ça ».

Pour ce médecin libéral, ce qui est « ridicule » c’est la tarification nationale de référence (TNR) sur la base de laquelle l’AMO rembourse les médecins, généralistes et spécialistes. Une tarification qui n’a pas changé depuis 2006, nous indique notre interlocuteur, et qui a mené à un bras de fer entre AMO, CNSS et CNOPS et les médecins du secteur privé.

« On est remboursé à hauteur de 80 dhs la consultation pour le médecin généraliste et 150 pour le spécialiste. Des honoraires figés depuis 2006. C’est une honte. Alors qu’ils ont prévu une augmentation tous les trois ans. En 2006 la communauté de médecins libéraux a accepté de faire un petit sacrifice pour aider au lancement de l’AMO. Une sorte de contribution de notre part pour la sécurité publique. On nous avait promis à l’époque que les 80 et 150 dhs seront révisés tous les trois ans. Alors ça fait combien de 3 années depuis 2006 ? Ça fait 12 ans qu’on n’a rien révisé », martèle notre interlocuteur.

Or ce qui coûte cher dans le panier des soins, poursuit Dr. Choukri, ce n’est pas la consultation, ni les médicaments, mais ce sont les examens complémentaires qui sont prescrits de manière non justifiée, notamment le scanner ou l’IRM qui coûtent une fortune pour des malaises qui nécessitent une consultation et traitement basique.

« Au Maroc, ce que les citoyens n’ont pas compris c’est que les équilibres financiers des caisses sont à la pointe des stylos des praticiens. Même si on nous donne 0 dhs pour notre consultation, si nous nous mettions à prescrire les médicaments et les analyses les plus sophistiquées, l’AMO capotera tout simplement. Il faut à tout prix ménager le prescripteur », argumente-t-il.

Donc pour que le praticien fasse l’effort de prescrire ce qu’il y a de moins cher et de prendre le temps de ne pas se précipiter, il faut l’inciter à cela et le motiver, souligne Dr. Choukri. « Quand un groupe de médecins adhère à une convention, il y a des négociations. La mutuelle vous dit, par exemple, écoutez,  je voudrais que vous prescriviez beaucoup plus de génériques. C’est efficace et beaucoup moins cher, et on va faire des économies et soigner beaucoup plus de monde ».

Toutefois, pour les médecins libéraux, ils n’ont rien à gagner à adhérer à la convention de l’Etat, alors qu’eux-mêmes n’ont ni couverture médicale ni retraite. « Une convention c’est donnant donnant. Je n’ai pas de couverture médicale, pas de retraite, on nous demande de faire le sale boulot à leur place sans contrepartie. Donc c’est normal qu’on n’adhère pas à cette convention. Je suis libéral. J’ai le droit d’imposer le tarif que j’estime juste vu ma fonction, à condition que je paye mes impôts », plaide Dr Choukri.

En gros, dit-il, « c’est la tarification de l’AMO, qui n’a pas changé depuis une décennie, qui ne convient pas aux médecins du secteur libéral. Aujourd’hui, il y a urgence à réviser la tarification des médecins, spécialistes et généralistes. Et y a urgence à mettre en place une couverture médicale générale dont une partie, la plus grande, doit être supportée par l’état elle-même »  .

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